PMA : IN VITRO
La fécondation in vitro est une technique de procréation médicalement assistée (PMA) qui consiste à féconder un ovule par un spermatozoïde en dehors du corps de la femme. Quand l’embryon aura atteint un certain niveau de maturité, il va être injecté dans l’utérus de la maman afin qu’il se développe normalement comme toute grossesse. Le taux de réussite dépend de plusieurs paramètres, mais principalement de l’âge de la femme. Plus elle est jeune plus elle a de chance de tomber enceinte grâce à la FIV.
La FIV s’adresse aux couples désirant un enfant, mais qui rencontrent des problèmes d’infertilité que ce soit à l’origine de la femme, de son mari ou les deux. On rappelle que plus de 15% des couples en Tunisie souffrent de l’infertilité. Les raisons principales qui poussent le couple à réclamer une fécondation in vitro sont les suivantes :
• Trompes bouchées ou absentes : les spermatozoïdes ne peuvent pas atteindre l’ovule.
• Infertilité de l’homme : absence de spermatozoïdes ou spermatozoïdes de mauvaises qualités.
• Endométriose : la muqueuse utérine se développe anormalement ce qui bloque le fonctionnement des ovaires ou le passage des spermatozoïdes.
• Réduction de fécondité de la femme : principalement due à son âge.
La fécondation in vitro s’adresse aussi aux couples qui portent une anomalie génétique qui pourrait provoquer une maladie grave et/ou des séquelles chez leur enfant. Dans le cas de ces couples, un don de sperme ou d’ovocytes est nécessaire de la part d’un donneur étranger, mais cette pratique est interdite en Tunisie.
La première étape est le bilan préopératoire. Vous serez amené à faire une série d’examens biologiques (bilan sérologique, bilan hormonal, spermogramme, spermoculture, spermocytogramme). L’intérêt de ces examens est de vérifier que les deux partenaires sont en parfaite santé et de s’assurer que les chances de réussite de la FIV sont assez importantes. Le médecin doit mettre le couple au courant du programme de traitement, du temps d’attente nécessaire de même que des risques et des effets secondaire de la FIV.
Le taux de réussite moyen de la FIV en Tunisie baigne entre 25 % et 35 %. Pour augmenter vos chances de tomber enceinte grâce à la fécondation in vitro, d’abord limitez la consommation de tabac, de caféine et d’alcool. Évitez de pratiquer des sports intensifs qui demandent beaucoup d’efforts. Essayez de maintenir un bon poids et faites le plein de vitamine B9 (acide folique). Enfin, ne tardez pas à vous décider, car plus vous attendez moins vous avez de chance de tomber enceinte.
La Stimulation Ovarienne : consiste à prendre des médicaments hormonaux qui ont pour but de stimuler les ovaires et aider à la production de plusieurs Ovocytes. Durant cette étape la patiente est suivie par un contrôle échographique. Cette étape dure environ 14 jours.
Le Déclenchement : Lorsque les follicules atteignent la taille adéquate, une dernière injection d’hormone spécifique est alors effectuée afin de déclencher l’ovulation.
Le Prélèvement des ovocytes ( la ponction) : Cette étape est réalisée sous anesthésie générale et dure environ 20 minutes. Le spécialiste ponctionne les follicules à l’aide d’une aiguille à travers les parois du vagin et recueille les ovocytes par aspiration du liquide folliculaire, le tout, sous contrôle échographique.
La Fécondation : Le recueil du sperme s’effectue le même jour que la ponction des ovocytes suite à une abstinence sexuelle de 2 à 4 jours. Le sperme est préparé au laboratoire et ensuite utilisé pour féconder les ovocytes. Dans un milieu de culture les ovocytes seront fécondés par les spermatozoïdes. La fécondation s’observe 20heures plus tard.
Le Transfert d’embryons : 3 à 6 jours plus tard, 1 ou 2 embryons sont transférés dans l’utérus à l’aide d’un fin cathéter. Une activité normale peut être reprise après cette étape.
La Grossesse : 16 jours après la ponction d’ovocytes, le début de grossesse peut être confirmé par une prise de sang. Dans le cas d’un test négatif, la poursuite du traitement sera discutée avec le médecin.
Les résultats peuvent varier d’une personne à une autre selon la morphologie des patients.